jeudi 14 janvier 2016

Tlemcen la nuit

Chère lecteurs et lectrices ce poèmes vous ai dédiez 
de Mohamed Mekdad
Comme cédant aux caprices du clair de lune,
Les premières voiles du crépuscule
S’étalent par-dessus les crêtes et les cimes.
En aval ! Sujette à mes présentes rimes,
La paisible cité
Sous l’éclat du firmament richement constellé,
Donne l’impression d’être endormie
Depuis plus d’une décennie.
Paraissant au loin entourée
Par les somptueux minarets illuminés
De ses illustres mosquées,
La glorieuse citadelle du Mechouar dorlotée
Par un silence profond et coloré,
Somnole sous sa légendaire sérénité.
Sous le ciel azur sombre –paré de vermeil,
Tlemcen pavoise ses mille et une merveilles.
En forme de croissant resplendissant,
La ville exhibe son panorama éblouissant ;
Un vrai délice nocturne contemplé dans une intimité
Longuement savourée,
En un chef d’œuvre à l’incomparable art,
Longtemps conservé à l’abri de vieux remparts.
L’incomparable Paris en son embellie,
Le côtoiement fortuit des joyeux buveurs
Et, l’intimité des voluptés partagées,
Alliés à « ce qui suit »
Ont de tout temps, Incarné
Mon éternité.
L’incomparable Paris en son embellie,
Le côtoiement fortuit des joyeux buveurs
Et, l’intimité des voluptés partagées,
Alliés à « ce qui suit »
Ont de tout temps, Incarné
Mon éternité.
Du haut de la colline
Jouissive fin d’après midi !il a plu à verse
Sur Tlemcen la matinée, et mon paisible quartier
Imprégné de la couleur du passage des ondées, verse
Son charme cristallin sur la sommité des églantiers ;
De ces charmes des rupestres sentiers boisés
Où, perle, éternel, le cristal de la rosée,
De l’angélus des doux matins de printemps,
Au voile embaumé des soirs tombants.
Du haut de la colline, je contemple distrait,
Le firmament en un réjouissant attrait,
S’embellir de l’éclat de sa nouvelle éclaircie-
-Où, impérial, le gai arc-en-ciel, triomphant,
Se déploie par-dessus le bas horizon lactescent,
Effaçant, miraculeusement, toute ombre de souci.
Du même auteur

Abdelaziz Zenagui homme de lettres


Zenagui Abdelaziz (1877 à Tlemcen-1932) (Zenagui est orthographié également Znagui ou Zennaki) est un homme de Lettres, grand voyageur épris de culture et de sciences, il a commencé et fini sa vie à Tlemcen, ville de ses ancêtres.
Abdelaziz Zenagui a été élève de la Médersa de Tlemcen et de la médersa d'Alger à la fin du xixe siècle. Il est titulaire d’un diplôme de la médersa d’Alger et d’un diplôme d’arabe de l’École des Langues Orientales parisienne, devenue plus tard Langues O. Au début du xxe siècle il enseigne l'arabe à la Sorbonne à Paris où il occupe le poste de répétiteur aux Langues orientales. Il y est le premier arabisant d’origine maghrébine prenant la relève des savants du Moyen-Orient, principalement égyptiens.
Un autre tlemcénien, Mohammed Merzouk, qui comme lui a suivi un double système d’enseignement traditionnel et occidental y occupera la même position, juste après lui. À Paris, il est élève et collaborateur de Maurice Gaudefroy-Demombynes avec qui il effectue différents travaux et recherches dans le domaine de la linguistique, de l'histoire et de la civilisation arabo-islamique. Il est également le collaborateur du marquis de Segonzac qu’il accompagne au Maroc dans une mission scientifique patronnée par la Société de géographie, l’Association française pour l'avancement des sciences et de nombreuses autres sociétés savantes ou industrielles
Abdelaziz Zenagui entretient des relations suivies avec les membres de l’intelligentsia française de l’époque, parmi lesquels un bon nombre parle couramment l’arabe et avec qui il converse indifféremment en français ou en arabe. Il fait ainsi des observations sur l’état d’avancement des sciences mais aussi de la société en France. Poète apprécié des maîtres de la musique andalouse de Tlemcen, il compose plusieurs poèmes dont certains peuvent être classés dans le genre poético-musical dit Houzi.

L'écrivain Mohamed Dib



Mohammed Dib est né en 1920 à Tlemcen. Il commence ses études à Tlemcen et les poursuit à Oujda au Maroc. Il devient instituteur en 1938 et cela durant deux années. De 1940 à 1942 il devient comptable au service des Subsistances de l'Armée.
En 1945 il revient à Tlemcen et commence une carrière de dessinateur de maquettes de tapis. En 1946 il publie son premier poème dans la revue "Les Lettres", publiée à Genève sous le nom de Diabi.

De 1950 à 1952 Mohammed Dib travaille au journal "Alger Républicain" avec notamment Kateb Yacine. Il y publie des reportages, des chroniques et des textes engagés sur le théâtre en arabe parlé. Il écrit aussi pour le journal "Liberté" appartenant au parti communiste algérien.

Il se marie avec une française Colette Bellissant avec laquelle il a quatre enfants. A cette époque Mohammed Dib lit les écrivain américains, les classiques français, les romanciers soviétiques et italiens.

En raison de ses activités militantes la police coloniale l'expulse d'Algérie en 1959 et il s'installe dans le sud de la france chez ses beau parents.
En 1974 il enseigne à l'université de Californie (Etats Unis) qui lui inspirera son roman « L.A. Trip » (2003).

A partir de 1975 il se rend plusieurs fois en Finlande où il s'inspirera de ses voyages pour écrire la trilogie nordique : Neiges de marbre, Le Sommeil d'Ève et L'Infante maure (publiée à partir de 1989).

De 1982 à 1984 Mohammed Dib est “professeur associé” au Centre international d'Études francophones de la Sorbonne.

Mohammed Dib a reçu de nombreux Prix, notamment le Prix Fénéon en 1952, le prix de l'Union des Écrivains Algériens en 1966, le prix de l'Académie de poésie en 1971, le prix de l'Association des Écrivains de langue française en 1978, le Grand Prix de la Francophonie de l'Académie française en 1994, attribué pour la première fois à un écrivain maghrébin. Il a obtenu en 1998 le Prix Mallarmé pour son recueil de poèmes L'enfant-jazz. En 2003 de nombreuses rumeurs faisaient état de la possibilité de l'attribution à Mohammed Dib du Prix Nobel de littérature.

Il meurt à La Celle Saint-Cloud le 2 mai 2003, il est considéré actuellement comme l'un des plus grand écrivain du Maghreb.

Barbadjani


La plage de Barbadjani est situé dans la Wilaya de Tlemcen à quelques kilomètres à l'ouest de la plage et du petit village balnéaire de Honaine et à une dizaines de kilomètres à l'est de la ville de Ghazaouet. Cette plage est encore à l'état sauvage et l'unique moyen d'y accéder est par bateau.
Ce site est très connu des Tlemceniens qui y viennent se délasser, pêcher et piqueniquer. La plage s'étend sur 500 mètres environ à l'ombre d'une grande falaise.


 plage de Barbadjani est agrémenté d'une source d'eau douce, il suffit de creuser de ses propres mains pour trouver de l'eau fraîche.

Du fait de sa position unique, protégé par une grande falaise, crique et plage sont à l’abri de toute vue à partir de la mer. Autrefois la plage servait de cache et de guet aux corsaires qui depuis cette plage lancée des attaques contre les galions espagnols de passage au loin.
Le nom Barbadjani vient du fait qu'au XIX ème siècle un vieux pécheur italien de Ghazaouet, l'oncle Jeani "Barba Jani" avait l'habitude d'y abriter son bateau.

La plage de Rachgoun


Rachgoun est un petit village balnéaire situé à 8 kilomètres de la ville de Béni Saf. L’été, la baie de la plage de Rachgoun est envahie par les plaisanciers.



La plage de Rachgoun est une grande plage littéralement coupé en deux par l'embouchure de la Tafna qui y vient se déverser.


Des deux côtés de la plage installés sur les falaises se trouve deux complexes touristiques : Le village touristique Syphax et la résidence El Nabile. Ces complexes touristiques offrent la location de bungalows et de studios.


En face de la plage trône majestueusement l'île de Rachgoun et son phare.


samedi 9 janvier 2016

La musique andalouse, pont culturel entre Tlemcen Et Grenade

 Les traditionnelles relations entre l'Espagne et le Monde arabe se développent de manière féconde et utile, au point de nous rappeler parfois la période de l'Espagne musulmane.En effet, des mairies espagnoles se sont jumelées avec celles du Monde arabe pour renforcer les liens historiques et renouer avec les relations séculaires entre leurs peuples. 

Ce rapprochement consolide la tradi tionnelle amitié sous de nouvelles perspectives et pour une meilleure compréhension, qui entretiendra et facilitera sans aucun doute une large coopération dans maints domaines. Dans cette perspective, les échanges culturels et sociaux constituent l'essentiel de cette nouvelle relation, qui, d'une part, élimine les préjugés et clichés qui sévissent encore dans les esprits, et, d'autre part, facilite le dialogue, multiplie les contacts et les reconnaissances. Ce jumelage entre villes arabes et espagnoles est nécessaire, voire indispensable aujourd'hui pour établir et asseoir de solides et durables liens de coopération et d'entente. 

Le jumelage de la ville de Tlemcen, en Algérie, avec la ville andalouse de Grenade, en Espagne, reflète l'aspiration de nombreux responsables locaux et autorités nationales, qui voient dans ce rapprochement non seulement des retrouvailles d'un passé lointain, parsemé de rapports historiques et culturels, mais aussi, à n'en point douter, de grandes affinités sociogéographiques. Cette ressemblance entre Tlemcen et Grenade saute aux yeux et représente pour tous ceux qui les ont visitées et connues jadis et aujourd'hui une action louable, significative et digne d'intérêt. 

Ainsi, la beauté et la magnificence de Grenade sont projetées sur Tlemcen, et notre visite et notre présence aujourd'hui dans cette prestigieuse ville signifie aussi le retour au berceau de notre civilisation, retour qui se traduira par une semaine culturelle, en vue de vous donner un avant-goût et une authentique illustration des incontestables attaches et affinités historiques, sociales et culturelles qui relient Tlemcen et Grenade. 

Si mon collègue, le professeur Hadjiat, vous a parlé des relations historiques et culturelles entre Tlemcen et Al-Andalous, c'est pour mieux souligner et mettre en exergue les traditionnels et permanents contacts et échanges qui existaient à cette époque-là et notamment avec Grenade. 

Pour cela, mon intervention portera sur la musique andalouse de Tlemcen et ses rapports avec Al-Andalous en général et Grenade en particulier, et même si je ne suis pas spécialiste dans la matière, je vous parlerai de cette musique que nous chérissons et aimons énormément, aussi bien les jeunes que les vieux, puisqu'elle représente une partie de notre histoire, de notre identité et de notre patrimoine culturel. 

A Tlemcen, dénommée ville d'Art et d'Histoire, il existe un profond et traditionnel attachement à la musique andalouse. I1 y a plus de dix associations ou groupes musicaux reliés étroitement à cette musique, à tel point que leurs dénominations revêtent une connotation réelle et très significative avec l'Andalousie, Grenade, telles que l'association "Ghernata de Tlemcen", "Nacim Al-Andalous", "Riad Al-Andalous", "El-Cortobeya, etc. La création périodique du Festival national de musique andalouse à Tlemcen, depuis déjà plus d'un quart de siècle, dénote, on ne peut mieux, cet intérêt culturel et artistique des citoyens pour cet héritage andalou. Au Festival de l'an dernier, se sont présentées plus de 27 associations, ce qui prouve clairement l'attachement et l'amour chaque fois plus grands des citoyens pour cette musique classique andalouse, dont l'origine lointaine nous vient de l'Espagne musulmane. 

Evidemment, il est nécessaire de rappeler ici que la grande révolution de la musique arabe se produisit en Espagne durant le Califat de Cordoue, avec les théoriciens comme Alfarabi et musiciens tels que Ziryab, auteur, compositeur et probablement le plus célèbre de toute la musique arabe. (1) Le nom de Ziryab apparaît de manière unanime, nous affirmait l'écrivain Felix Grande, tandis que l'érudit et grand arabisant Emilio Garcia Gomez signalait qu'avec ce musicien du Xe siècle, "arrivèrent en bande les chansons orientales aux lointaines origines gréco-persanes, qui ont été la matrice mélodique de notre musique nationale". Dozy, dans son Histoire des Musulmans en Espagne, relate comment Abderrahman II "se complaisait à l'écouter (Ziryab) parler d'histoire, de poésie, de sciences et d'arts, parce que ce musicien extraordinaire possédait de riches connaissances, qui en plus était un excellent poète et connaissait par cœur la lettre de dix milles chansons".





http://assiaikram.blogspot.com/2016/01/bab-el-quermatidine.html#more

jeudi 7 janvier 2016

Tlemcen sous le rythme de la musique Andalou

Tlemcen - Héritage Andalou

   Essentiellement mélodique et modale, la Musique classique algérienne dite Andalouse, se maintient grâce à une tradition orale dans laquelle mélisme, et autres ornementations, restent difficiles à symboliser par le système de notation emprunté à l’Occident.
Cette tradition est représentée en Algérie par trois écoles : celle de Tlemcen ou Ghernati se revendique de Grenade, celle d’Alger ou Sanâa de tradition cordouane, enfin à Séville se rattache le Malouf de Constantine. Au delà de ce rapprochement avec les villes de l’Andalousie, les différences sensibles que l’on y décèle restent plutôt liées aux influences locales qu’à une différenciation originelle.

Dans les trois écoles cette pratique est représentée par la Nouba que nous pouvons traduire par suite; celle-ci correspond à une composition instrumentale et vocale qui se déroule selon un ordre établi et des règles rythmiques et modales bien déterminées. Chaque Nouba est construite sur un mode (Tab’) (tempérament, éthos) précis duquel elle tire son nom.

Nour Eddine Saoudi
"La Musique Classique Algérienne"


R'beb est un instrument de musique à cordes spécifique à la région de Tlemcen.
Le maître El Hadj El Arbi Benssari a été le plus important mainteneur de cette musique classique. Il jouait du R’beb et de la Kouitra.
Il convient de rappeler son action et celle de ses disciples, ses fils Redhouane et Abdelkrim Daly, dont le recueil de chants d’origine andalouse sont jusqu'á aujourd'hui encore un ouvrage de référence